la purification de la race barbare

Publié le par le zonard des étoiles

Les Chroniques de Krän n°14

"Marre d'être mieux que vous", c'est sur ces belles paroles que nous retrouvons notre héros Krän, avachi au comptoir d'une taverne pouilleuse et assez bouibouitesque, et entouré de barbares pas trés coquets, assez assortis au bar en fait ! "Marre de devoir me taper vos sales tronches toute la journée et marre d'être votre chef, les ignobles". Autour de Krän l'ambiance allait en s'agitant, déjà qu'un barbare n'aime pas qu'on lui impose une si dure vérité en face de ses yeux chiassieux mais de plus, comme ça travaille surtout avec son gourdin, ça à aussi du mal à garder son sang froid... Les premières dagues commençaient d'ailleurs à être tirées, chacun se regardait, chacun attendant comme LE signal pour aller égorger son voisin...

Krän, lui, toujours impassible, continuait son discours d'alcoolique qui pense trop fort entre deux rasades de liqueur :"Vous êtes pas humains, vous êtes juste humanoïdes et le pire c'est qu'en vous accouplant, vous condamnez les générations futures à porter vos seules gueules. L'immolation, voilà ce que vous méritez"  Le silence s'intensifiait autour de notre héros embrumé par l'alcool. Quand tout à coup un nain d'café un peu maladroit qui aurait à cet instant mérité qu'on le batte encore plus que de mesure, trouva le moyen de croiser ses petits pieds grassouillets et de se galter avec son plateau couvert de pichets de bière. Le top départ était donné pour l'orgie dans le sang. Les premières têtes voltigèrent alors, le nabot maladroit fut épluché avant d'être écartelé. Chaise aprés chaise, table aprés table, le mobilier terminait, lui, en petit bois. On se dépeçait, on se débitait, on se saucissonnait de tous les côtés entre barbares pouilleux à gueule de lune, aux cheveux crasseux qui prenaient une teinte rousse démoniaque,  la faute au sang qui dégoulinait jusqu'aux chevilles.

Seul Krän, stoïque et impassible, ne semblait pas broncher devant la tuerie, seul le tréfond de son verre de grog semblait l'émouvoir dans son état comateux. Mais un barbare qui semblait être une sorte d'hybride issu du croisement de Quasimodo avec une salamandre, le tout couvert de poil et de gras, celui-ci... cette chose... çà... eut la mauvaise idée d'aller titiller d'un peu trop prés le roi Krän de sa lame, un Krän qui ne sera jamais assez bourré pour déboulonner machinalement une tête si hideuse, d'un corps si difforme. L'arôme du sang chaud qui se dégageait de ce corps fraichement décapité réveilla chez Krän, pas tout à fait dégrisé, sa soif d'hémoglobine. Il se jeta alors corps et hâche dans la mêlée, charcutant un membre sanguignolant par ci, ravageant la gueule cauchemardesque d'un autre par là... Au milieu de la cohue, Krän remarqua alors deux petits pied qui s'agitaient sous un reste de table. Sa curiosité sadique le poussa à tirer ces deux pieds, et ce fut le corps du tavernier qui suivit, ce dernier qui s'était comme un péteux caché, prêt à détaller dés que la possibilité lui eut été donnée. Une tantouze qu'il était, un lâche qui venait de se cager dessus et qui méritait une sanction immédiate... Krän le déculota alors et lui trancha la roubignole, puis lui élargit la plaie avec le manche de sa hâche afin d'y enfourner sa queue, officialisant par le foutre son statut de femmelette. Aprés son office, seuls les sanglots agonisant du tavernier - enfin désormais de la tavernière - rompait le silence, le sol était couvert de corps en charpie ruisselant de sang. Faute de combattants encore valides, Krän décida alors de remonter son pantalon et de s'éclipser, désormais heureux, heureux d'avoir épargné aux générations futures l'horrreur de porter des gueules pareilles. Sa Race supérieure était purifiée...

Morale de l'histoire : Que l'on soit né beau ou laid, le monde vous offrira l'existence ou juste un bon coup de pied dans le cul.

PS : Une fois dehors, il s'avanca en titubant, fit trois pas puis vomit un concentré d'alcool et d'instinct qu'il avait gobé durant la bagarre, avant de s'écrouler en baillant dans sa déjection....

Publié dans chroniquesdekran

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